Sagesse

La Pensée Du Jour

"Autrefois, on s'instruisait pour soi-même. Aujourd'hui, c'est pour en imposer aux autres. "-- Robert Louis Stevenson --

vendredi 17 septembre 2010

Maroc Numeric 2013

La stratégie marocaine visant à renforcer le e-gouvernement prévoit la mise en place de 89 nouveaux services en ligne d’ici 2013, dont 15 seront disponibles dès 2011.
Le Maroc fait avancer sa stratégie de e-gouvernement qui s’attache à une grande intégration et à une utilisation renforcée des technologies de l’information dans les services publics.
La stratégie « Maroc Numeric 2013″, lancée à l’initiative du ministre du Commerce et de l’Industrie Ahmed Reda Chami, prévoit une feuille de route de mise en place de 89 nouveaux services en ligne d’ici 2013, dont 15 accessibles dès 2011.
« Le secteur public bénéficiera fortement en termes d’efficacité et d’efficience de l’introduction des services [de e-gouvernement], avec un traitement des informations automatique simplifié », a déclaré le conseiller de Chami, Mohamed Benmahjoub.
Le gouvernement et plusieurs institutions bancaires ont décidé en octobre dernier d’allouer 5,2 milliards de dirhams au plan « Maroc Numeric 2013″. Ce plan apportera 27 milliards de dirhams supplémentaires au PIB et permettra de créer 26 000 emplois.
Outre le fait de combler le fossé entre l’administration et les citoyens par le biais du gouvernement électronique, cette stratégie prévoit également des mesures d’incitation à une utilisation renforcée des technologies de l’information par les petites et moyennes entreprises et le développement du secteur local des TI.
Cette stratégie implique la mise en place d’un comité interministériel de e-gouvernement présidé par Chami. « Le travail de ce comité sera de formuler des objectifs et d’évaluer leur mise en oeuvre au fur et à mesure que le programme [de e-gouvernement] sera mis en place », a expliqué Benmahjoub.
Outre l’aspect organisationnel et la mobilisation des financements pour ce projet, cette stratégie vise également la mise en place d’un cadre juridique pour la « sécurité numérique ».
« Cette… stratégie sera aidée par la mise en place d’un cadre juridique adapté, visant notamment la protection des individus concernant le traitement des informations personnelles », a expliqué Mehdi Laaroussi, conseiller juridique auprès de Chami.
La société civile a également fait part de son intérêt pour ce e-gouvernement. Le groupe anti-corruption Transparency Maroc prépare un audit de ces sites et de l’accès aux informations.
« Ce projet s’inscrit dans le cadre de la campagne de notre association pour le droit à l’accès aux informations. Ce droit est un droit à la connaissance, l’un des principes fondamentaux de la transparence et de la bonne gouvernance, notamment l’introduction de services [de e-gouvernement] pour aider les personnes privées et les entreprises », a expliqué Rachid Filali Meknassi, le secrétaire général de Transparency Maroc.
Il a indiqué que cette étude vise à définir la portée de la mise à disposition des informations en ligne concernant l’organisation administrative, les opérations et les processus de décision, tout en examinant la manière dont la vie privée des chercheurs d’informations est protégée.
Au centre de cette stratégie « Maroc Numeric 2013″ se trouvent les efforts pour s’assurer qu’une famille marocaine sur trois, et non une sur dix comme c’est actuellement le cas, disposera d’une connexion à l’Internet à haut débit d’ici 2013.
Cette stratégie vise également à favoriser l’accès des jeunes à lnternet. A cette fin, près de 400 centres informatiques seront construits dans les quartiers à faible revenu et dans les régions éloignées.
Le Maroc se classe 126ème sur 192 pays au dernier classement mondial de l’e-gouvernement des Nations unies, intitulé UN Global E-Government Readiness Survey 2010. Ce classement se fonde sur plusieurs critères, notamment l’usage d’lnternet, des structures de télécommunications et des ressources humaines.

2 commentaires: