En 2009, 9 166 transactions chez Lydec et 23 100 chez Maroc Telecom Méditel vient de lancer sa plateforme en octobre dernier. Wana, Redal, Amendis s'y préparent eux aussi.
De même, l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) propose, depuis septembre 2008, le paiement en ligne pour la consultation des informations financières et légales sur les entreprises, tout comme la Trésorerie générale du Royaume (TGR) qui permet, depuis mai 2009, le paiement en ligne de certaines taxes locales (taxe d’habitation, taxe des services communaux et taxe professionnelle).
Ensemble, ces deux organismes ont totalisé 1 813 opérations de paiement en ligne en 2009 pour un montant total d’un million de dirhams.
Au total, ce sont 34 079 factures qui ont été réglées par ce canal pour un montant total de 16 MDH, soit une moyenne de 470 DH par transaction.
Les Marocains encore frileux
Cette extension du paiement en ligne a encouragé l’opérateur Méditel à lancer lui aussi son e-boutique en octobre dernier. Et, en 2010, d’autres distributeurs d’électricité et d’eau s’engageront sur cette voie. Ainsi, «Redal (ndlr : région de Rabat), Amendis (ndlr :Tanger et Tétouan) et d’autres régies autonomes publiques préparent leurs plateformes», confie Mme
Benabdallah. De même, Méditel envisage d’étendre son service de paiement en ligne aux factures post-payées. Idem pour Wana qui étudie actuellement la possibilité de proposer un service identique à ses clients. Reste que de manière globale les Marocains sont encore frileux envers le paiement en ligne. Une attitude qui concerne d’ailleurs le e.commerce, en général, qui n’est pas un effet de mode, mais une tendance lourde.
Ce comportement relève d’abord d’un manque de confiance envers ce système de paiement. Pour une nouvelle technologie, cette posture est compréhensible, d’où le besoin impérieux d’organiser à intervalles réguliers des campagnes de communication sur la sécurité. Les différents opérateurs assurent qu’elle est garantie. Ce qui est vérifié car depuis que la possibilité de payer par ce moyen est offerte sur la place, aucun problème relatif à la sécurité n’est enregistré.
Le problème concerne ensuite le niveau de pénétration de l’internet qui ne dépasse pas 4% et le taux de bancarisation de l’ordre de 40%, y compris les comptes ouverts auprès de la poste. Plus ils seront élevés, et davantage le spectre des adeptes du paiement en ligne sera élargi. L’amélioration de ces paramètres dépend de l’évolution de l’économie dans son ensemble et, in fine, du niveau de revenu des populations. En tout cas, le potentiel de croissance est encore énorme.
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