Sagesse

La Pensée Du Jour

"Autrefois, on s'instruisait pour soi-même. Aujourd'hui, c'est pour en imposer aux autres. "-- Robert Louis Stevenson --

lundi 29 novembre 2010

Technologies de l’information: Où gagner des points de croissance

· Développement de la monétique et leadership régional dans l’offshoring

· E-gov, coût des télécoms, sous- équipement… les boulets



Encore des contre-performances! Le Maroc recule de deux rangs dans le classement WEF (88e place à l’échelle mondiale) selon le critère «Network Readness Index (NRI)». C’est en substance ce qui ressort du dernier rapport du Forum économique mondial. Selon le critère du niveau de préparation aux TIC, le pays a perdu en une année 17 places pour se positionner au 106e rang. Pour les deux autres composantes du rapport, à savoir l’environnement des TIC et leur usage, le classement du Maroc est resté quasiment stable. Sur le registre de l’environnement TIC, le recul au classement mondial du Maroc est principalement attribué au repli de 12 rangs au niveau de la rubrique environnement du marché.
Plusieurs sous-indicateurs ont été à l’origine de cette contre-performance.
Parmi ces indicateurs, figure le degré de concurrence locale (89e place) et de la liberté de la presse (94e place).
En revanche, le rapport relève des performances au niveau du cadre politique et réglementaire des TIC. Sur ce point précis, le Maroc a gagné 13 places par rapport à l’année précédente.
En termes d’usage des TIC, là encore le pays recule de 6 places en 2009-2010, pour se positionner au 87e rang derrière la Tunisie (48e), la Turquie (62e) et l’Egypte (70e).
Une appréciation attribuée notamment au positionnement jugé encore faible dans l’accès des écoles à internet (80e) et au taux de détention d’ordinateurs personnels par habitant (82e).
Un constat peu reluisant que réfute partiellement la Direction des études et des prévisions financières relevant du département des Finances. Principal reproche, selon la DEPF, «les statistiques relatives aux ordinateurs personnels et aux importations de PC datent de 2006». Mais une chose est sûre, en dépit de l’évolution des ventes et des importations de ce type de matériel, l’accès à l’outil reste très onéreux compte tenu du faible pouvoir d’achat des Marocains.
Au-delà de ce constat, le rapport du WEF énumère plusieurs facteurs qui freinent le développement des TIC au Maroc. C’est le cas notamment du taux d’analphabétisme dans le pays qui avoisine les 40%. Notons à ce niveau que le Maroc s’est classé 112e en matière de qualité du système éducatif.
La disponibilité de l’information en ligne et les outils interactifs offerts aux usagers via le Web font également défaut. Un petit tour d’horizon sur les sites internet ou portails des ministères et administrations publiques corrobore les conclusions du WEF. Les griefs ne s’arrêtent pas là. Le projet d’e-gouvernement, lancé par le ministère du Commerce et de l’Industrie, enregistre toujours des défaillances en termes de suivi et de mise à jour de certaines administrations publiques. Pour rappel, ce programme a pour objectif de faciliter l’accès aux services de l’administration sur internet au citoyen (état civil électronique ainsi que des services spécifiques aux entrepreneurs comme la création d’entreprises en ligne ou encore le paiement d’impôts et taxes).
Le rapport du WEF critique également le coût élevé des télécommunications et de la téléphonie mobile au Maroc. Le coût des télécommunications mobiles au Maroc reste parmi les plus chers. Paradoxalement, le taux de pénétration du segment mobile a atteint 97% à fin septembre dernier, soit 30,5 millions d’abonnés pour 31,4 millions d’habitants! Un taux qui s’explique par le phénomène du multi-équipement avec plusieurs cartes SIM chez les différents opérateurs. Contrairement au prépayé, l’évolution du nombre de clients post-payé mobile reste faible. S’y ajoute le marché du fixe dont le parc global est de 3,7 millions de clients (abonnés résidentiels, professionnels et publiphones utilisant le réseau fixe). Ce segment du marché ne connaît pas non plus d’évolution majeure.
Aussi bien pour les ordinateurs personnels (PC) que pour les GSM et les téléphones fixes, la DEPF estime que la base de données utilisée par le WEF n’est pas actualisée. Elle remonte à 2007.
Sur le registre de la recherche & développement, les passerelles et niveaux de collaboration entre entreprises et universités tire vers le bas le niveau de compétitivité du Maroc dans les TIC. Là aussi, le Royaume perd 14 places pour se positionner au 113e rang.
Malgré les critiques, le Maroc mise sur le développement des TIC en tant que moteur de croissance économique à long terme. Selon la note de la DEPF, «le Maroc a réussi à mettre en place un cadre juridique et réglementaire favorisant le développement du réseau télécoms en s’appuyant sur une infrastructure moderne». La DEPF revient également sur le développement de la monétique: 4.427 guichets automatiques bancaires et près de 7 millions de cartes distribuées à fin septembre 2010.


Offshoring: Dans le top 30

L’une des forces du Maroc réside dans la stratégie de l’offshoring et l’attractivité de la plateforme. D’ailleurs, le Maroc se positionne au top 30 des destinations les plus attractives dans l’offshoring. A l’origine de cet engouement, la mise en place de parcs d’activités technologiques, de plateformes d’accueil aux standards internationaux, une fiscalité avantageuse et une offre télécoms permettant une meilleure connectivité. Le secteur de l’offshoring emploie actuellement plus de 30.000 personnes. L’objectif du plan Emergence est d’arriver à 70.000 emplois dans ce secteur.
J. B. & M. Az. 

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